Le chef du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui a pris le contrôle de la Syrie après la chute du gouvernement de l’ancien président syrien Bachar al-Assad, a rencontré l’envoyé des Nations unies, Geir Pedersen.
Lors de la réunion, dimanche 15 décembre, Abou Mohammed al-Joulani a discuté avec Pedersen « des changements survenus sur la scène politique » qui, selon al-Joulani, « rendent nécessaire la mise à jour » de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies de 2015 « pour l’adapter à la nouvelle réalité », peut-on lire dans un communiqué publié, lundi 16 décembre, sur la chaîne Telegram du HTC.
À noter que la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui établissait une feuille de route pour un règlement politique en Syrie, a désigné comme « terroriste » la branche syrienne d’al-Qaïda, le Front al-Nosra, à partir duquel le HTC a évolué.
Selon le communiqué, al-Joulani a souligné « la nécessité de se concentrer sur l’unité territoriale syrienne, la reconstruction et la réalisation du développement économique ».
Il a également mis l’accent sur « l’importance de fournir un environnement sûr pour le retour des réfugiés et de procurer un soutien économique et politique dans ce sens ».
Plus tôt dimanche, l’envoyé de l’ONU a appelé à un « processus politique incluant tous les Syriens ».
« Ce processus doit évidemment être mené par les Syriens eux-mêmes avec l’aide et l’assistance » du reste du monde, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié lundi 16 décembre, le bureau de l’envoyé de l’ONU a déclaré que Pedersen a rassuré al-Joulani lors de la réunion que les Nations unies prévoyaient d’offrir toutes sortes d’aide au peuple syrien.
Des groupes armés soutenus par l’étranger, dirigés par le HTC, ont pris le contrôle total de Damas le 8 décembre, et ont déclaré la fin du gouvernement d’Assad après une offensive-surprise lancée depuis leur bastion dans le nord-ouest de la Syrie, atteignant la capitale à peine en deux semaines.
La Syrie est en proie au terrorisme depuis 2011, lorsque divers groupes armés, parrainés par les pays occidentaux et leurs alliés régionaux, ont tenté de renverser le gouvernement syrien.